Il est bien connu que les femmes enceintes doivent adopter une alimentation équilibrée, mais une récente étude met en lumière un aspect souvent négligé : l'impact du régime alimentaire du père sur la santé de l'embryon. Publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B, cette recherche américaine révèle que les habitudes alimentaires des futurs pères influencent la viabilité des bébés.
L'étude menée sur des mouches à fruits
Des biologistes de l'Université de Cincinnati, Michal Polak et Joshua Benoit, ont dirigé une étude utilisant la Drosophila melanogaster, communément appelée mouche à fruits. Ces petites créatures sont particulièrement intéressantes pour la recherche en raison de leurs capacités de reproduction élevées. Pour leur expérience, les chercheurs ont divisé les mouches en deux groupes. Les femelles ont été nourries avec une alimentation constante à base de semoule de maïs, tandis que les mâles ont été soumis à 30 régimes alimentaires différents, variés en protéines, glucides et calories, pendant une période de 17 jours.
Résultats surprenants concernant la viabilité embryonnaire
Après l'accouplement, il a été observé que les embryons issus des mâles ayant eu une alimentation riche en glucides et pauvre en protéines avaient un taux de survie inférieur. De plus, les mâles présentant de faibles réserves d'énergie avaient également tendance à engendrer moins d'embryons viables. Joshua Benoit a noté que même si des études antérieures avaient montré un lien entre l'alimentation masculine et la fertilité, les résultats de leur recherche ont révélé une influence beaucoup plus prononcée que prévu. Michal Polak a affirmé que découvrir une telle corrélation a été une réelle surprise.
Importance de la nutrition pour les futurs pères
Ces découvertes soulignent l'importance d'une nutrition adéquate pour les futurs pères, en mettant en exergue la nécessité d'une approche plus globale au bien-être parental. Une alimentation soignée avant la conception pourrait donc jouer un rôle significatif dans la santé à long terme de l'enfant à naître. Cela invite à une réflexion sur le fait que l'hygiène de vie des deux parents, et pas seulement celle de la mère, est cruciale pour le développement embryonnaire.







